[BOXE] HUITIÈME VICTOIRE ET SOUTIEN FORT POUR LOÏC TAJAN, LE BOXEUR DE VILLEMANDEUR

À défaut de pouvoir infliger un premier k.-o. à son adversaire nicaraguayen, le Gâtinais s'est appliqué à le toucher, sans jamais relâcher sa pression. Plus de mille personnes ont assisté au gala de Villemandeur.

Loïc Tajan n'a pas remporté de nouveau titre, dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 juin, devant plus d'un millier de supporters, mais le boxeur de Villemandeur a peut-être gagné bien davantage dans son combat face à Kevin Trana : l'ancien champion de France des poids coqs (53,5 kg), et ex-détenteur de la ceinture intercontinentale IBA, a appris à dompter son impétuosité et à… compter, à 32 ans. "J'ai vite compris qu'il ne tomberait pas. Et quand je me suis fait mal à la main, au deuxième round (j'ai une phalange super en vrac), je me suis dit : “J'arrête mes conneries ! Fini de perdre mon temps à vouloir frapper…” J'ai travaillé un peu plus en retrait, en jabs. Et j'ai pris des points."
'J'ai gagné mais j'aurais pu perdre. il m'a piqué deux fois..."
Loïc Tajan (Boxeur de Villemandeur)
À l'annonce du verdict, unanime pour son adversaire (8 victoires désormais à son palmarès, pour 2 défaites), Kevin Trana n'a pas réprimé un rictus de mécontentement : le Nicaraguayen pensait mériter mieux. "J'ai gagné, mais j'aurais pu perdre, convenait Loïc Tajan. Trana m'a fait mal. Il m'a même piqué deux fois. Mais comme je ne montre rien…"

"Loïc ne voulait pas affronter une patate"

"Ça a été le combat difficile auquel je m'attendais, abondait Jean-Michel Vincent, l'entraîneur mandorais. Les Sud-Américains sont durs au mal… Mais Loïc ne voulait pas affronter une patate." "Comme moi, Trana était là pour gagner ; il voulait me faire mal. Je le voyais se pincer les lèvres quand il donnait ses coups", reprenait Tajan. Lui en était convaincu, sitôt descendu du ring, peu avant 1 heure du matin : " Je sors grandi de ce combat. Je le savais, mais j'ai été conforté dans l'idée que la force ne fait pas tout. "

L'Europe en novembre ?
La leçon pourrait servir à l'automne, puisque Jean-Michel Vincent a « mis une option sur la salle du Château-Blanc, début novembre ». « Avec ce succès, développait-il, Loïc va faire un bond en avant au niveau mondial et continental. » Le titre de l'Union européenne est ainsi ciblé.

Sylvère Ebarra se révèle
Si elle a permis au poids lourd giennois Jordan Lakli de décrocher son premier succès ( " mais la manière me déçoit, je me suis encore bridé… " ) et au Mandorais Guillaume Hayé de revenir à la boxe, après cinq ans passés loin des rings, avec ambition ( " ce n'est que le début, j'espère au minimum disputer un championnat de France… " ), la soirée a surtout révélé Sylvère Ebarra.

Contre Djordjevic, un Serbe très expérimenté (49 combats, 44 défaites), l'ancien spécialiste du pieds-poings a épaté par son engagement, sa fluidité, son œil, son courage aussi. " Le travail effectué pendant un an avec Franck Gorjux et Jean-Michel Vincent, pour me préparer au monde professionnel, commence à porter ses fruits. Je suis content d'avoir commencé ma carrière à la maison, dans une très belle ambiance, et par une victoire. " Lui aussi a gagné bien plus qu'un combat.

Source : Pascal Bourgeais / larep.fr