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[ENQUÊTE PARLEMENTAIRE] DYSFONCTIONNEMENTS DES FÉDÉRATIONS : ET MAINTENANT, QUE PEUT BIEN FAIRE LA COMMISSION POUR RÉNOVER LE SPORT FRANÇAIS ?


La commission d'enquête sur les dysfonctionnements des fédérations en a fini avec la phase des auditions, le 23 novembre. Avant le rendu de son rapport le 19 décembre, 20 minutes fait un retour en trois parties sur ce qu'il s'est dit lors des 90 entretiens menés et les pistes d'amélioration envisageables.

Les auditions terminées, la commission d'enquête s'attelle désormais à la restitution de ses travaux, qui devront servir à améliorer la vie des instances

► 3ème partie : Et maintenant, que peut bien faire la commission pour rénover le sport français ?

Des milliers de pages de comptes-rendus, et au moins autant de documents annexes, sans compter ceux qui sont censés arriver dans les prochains jours. Les auditions terminées, la commission d'enquête sur les défaillances au sein des fédérations sportives s'attelle désormais à la restitution de ses travaux. Un chantier colossal, après avoir entendu nombre de victimes, d'associations et les personnalités les plus puissantes du sport français, mais essentiel. L'objectif doit être de faire avancer les instances et moderniser leur fonctionnement. Il serait dommage de jeter cette matière d'une ampleur inédite aux oubliettes.

Vote du rapport le 19 décembre
Dans un premier temps, les parlementaires vont compiler toutes les pièces justificatives, demandées lors des auditions pour apporter des précisions ou des preuves sur des affaires bien précises. La fédération de kickboxing par exemple, dont le président Nadir Allouache avait été un peu pris de court lors de son passage, a envoyé selon nos informations pas moins de 109 éléments à la commission. Toutes n'ont pas fait preuve d'aussi bonne volonté, et les équipes des élus se sont parfois rendues sur place, avec des clés USB, pour les récupérer en personne.

C'est que le temps presse. Le rapport doit être prêt pour le 19 décembre, date à laquelle il sera soumis au vote des 27 membres de la commission – ils étaient 30 à l'origine, mais les trois élus du Rassemblement National (Julien Odoul, Frédéric Cabrolier, Michaël Taverne) ont claqué la porte en septembre car ils estimaient que « des sujets majeurs comme l'islamisation de certains clubs de sport » étaient « occultés ». Ce rapport doit être approuvé à la majorité pour être ensuite présenté à l'Assemblée Nationale et au grand public, mi-janvier. C'est à cette condition qu'il pourra s'inviter dans le débat d'une éventuelle refonte du mode de gouvernance du sport français.

Pour ne pas découvrir de mauvaise surprise au moment du vote, des temps d'échange sont organisés en ce moment entre membres de la commission pour dégager une vision commune et débattre des préconisations à mettre en avant. Parmi les pistes de réflexion, la professionnalisation des instances dirigeantes, et notamment des comités exécutifs, et la clarification du statut des bénévoles apparaissent comme des priorités, tout en sachant que la tâche est particulièrement ardue du fait des disparités dans les moyens humains et financiers disponibles d'une fédération à l'autre.

La mise en place d'une autorité indépendante qui aurait la charge des affaires de violences sexuelles, un peu sur le modèle de l'AFLD pour le dopage, est également dans les tuyaux. Cette idée a ses partisans, mais certains craignent d'ajouter une nouvelle entité à une organisation déjà bien complexe. Selon nos informations, le ministère des Sports ne serait lui-même pas très emballé, or la commission doit prendre garde à le conserver comme allié si elle veut que ses conclusions débouchent sur une proposition de loi.
Se rabibocher avec le mouvement sportif

Au-delà de cet aspect législatif, l'objectif est que le rapport soit concis et intelligible par le plus grand nombre, afin que tous les acteurs puissent s'en saisir, et notamment les premiers concernés. Car c'est là un enjeu majeur des prochaines semaines : ne pas se couper définitivement du mouvement sportif. Ce dernier s'est fait grandement secouer, « tabasser » même selon certains, à travers des auditions « déloyales » menées sur un « ton agressif et irrespectueux », comme l'a regretté le président de la fédération d'athlétisme André Giraud dans un courrier envoyé à la présidente de l'Assemblée Nationale Yaël Braun-Pivet, dont le journal L'Equipe s'est procuré une copie (voir ci-dessous). Un exemple parmi d'autres du ressentiment de certains dirigeants qui reprochent aussi aux membres de la commission une méconnaissance de leur milieu.

Lettre de la FFA relative à... by L'Équipe



Si des changements doivent être opérés dans la gouvernance du sport français, il faudra trouver un moyen de faire les choses avec lui. « On ne considère pas que tout est à jeter dans le mouvement sportif, au contraire, défend la rapporteure Sabrina Sebaihi. Mais ne pas tenir compte de ce qui dysfonctionne est un problème. C'est là qu'il faut qu'il avance, et nous on est prêt à l'aider, à travailler avec lui. Parce que tout le monde y gagnera à la fin. »

Embouteillage ?
A quelques mois des JO de Paris, toucher au sport français est un exercice délicat. En attendant la publication des conclusions de la commission, des petites choses ont déjà commencé à bouger ici et là. Le site du ministère des Sports a ainsi été modifié pour qu'y apparaisse plus clairement la possibilité pour une victime de saisir la cellule Signal-sport. Un document doit aussi être envoyé à toutes les fédérations pour évaluer le contrat de délégation qui les lient à l'Etat, et mettre en lumière d'éventuels manques ou incompréhensions.

En écho à ces discussions, Amélie Oudéa-Castera a donné rendez-vous ce jeudi pour la restitution du rapport du Comité national pour renforcer l'éthique et la vie démocratique dans le sport, qu'elle avait lancé fin mars dernier à la suite des divers scandales ayant touché le football, le rugby, le handball et le tennis. Le comité co-présidé par Marie-George Buffet et Stéphane Diagana devrait livrer des propositions autour de trois axes : une gouvernance du sport plus éthique, une meilleure vitalité démocratique au sein de ses instances et une protection renforcée des pratiquants contre les violences et les discriminations. Avec, déjà, des directives pour les fédérations ? Attention à l'embouteillage, quand même.

► lire la 1ère partie

► lire la 2ème partie

► lire la 3ème partie




Source : www.20minutes.fr



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