PARIS 2024 - PREMIÈRE RÉUNION DE LA COMMISSION DES ATHLÈTES

A l'instar de la phase de candidature, les préparatifs qui conduiront à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 seront en partie coordonnés par la participation d'une Commission des Athlètes.

Afin de garantir l'apport des sportifs à la mise en œuvre concrète du projet, Paris 2024 a ainsi mis en place, jeudi 12 avril, une Commission composée de 18 athlètes, en activité ou non, mais qui, tous, ont en commun d'avoir déjà participé à au moins une édition des Jeux.

Parmi ces 18 personnalités, 13 ont participé aux Jeux Olympiques et 5 aux Jeux Paralympiques :

• Martin Fourcade, Président de la Commission des Athlètes (biathlon ; en activité ; 2010, 2014, 2018),
• Perle Bouge (para-aviron ; en activité ; 2012, 2016),
• Julien Benneteau (tennis ; en activité ; 2012),
• Florian Rousseau (cyclisme ; 1996, 2000),
• Gévrise Emane (judo ; 2008, 2012, 2016),
• Théo Curin (para-natation ; en activité ; 2016),
• Hélène Defrance (voile ; 2016),
• Michael Jeremiasz (tennis fauteuil ; 2004, 2008, 2012, 2016),
• Marie Bochet (para ski alpin ; en activité ; 2010, 2014, 2018),
• Astrid Guyart (escrime ; en activité ; 2008, 2012, 2016),
• Stéphane Diagana (athlétisme ; 1992),
• Jessica Harrison (triathlon ; 2008, 2012),
• Guillaume Gille (handball ; 2000, 2004, 2008, 2012),
• Marine Johannes (basketball ; en activité ; 2016),
• Lucas Creange (tennis de table paralympique ; en activité ; 2016),
• Gwladys Epangue (taekwondo ; 2004, 2008, 2016),
• Fabien Gilot (natation ; 2004, 2008, 2012, 2016),
• Fanny Horta (rugby à sept ; en activité ; 2016).

Téléchargez le document regroupant les biographies des athlètes en cliquant ICI

En présence de Jonathan Edwards, Champion Olympique du triple saut aux Jeux de Sydney 2000 et Président de la Commission des Athlètes de Londres 2012, et avec la participation de Tony Estanguet et de Jean-Philippe Gatien – respectivement Président et Directeur des Sports de Paris 2024 -, la Commission s'est réunie pour la première fois à la Cité du Cinéma à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Le lieu n'a pas été choisi au hasard. A l'été 2024, il sera temporairement aménagé en restaurant des athlètes lors des Jeux Olympiques et Paralympiques, offrant un cadre d'exception en plein cœur du futur Village qui hébergera alors quelques 15 000 sportifs et accompagnateurs.

La Commission des Athlètes, loin d'être une chambre d'enregistrement pour le Comité d'Organisation (COJO), va veiller à s'inscrire comme une véritable force de proposition, avec un effort particulier porté sur l'héritage des Jeux et sur l'engagement de la population.

► Contacté jeudi 12 avril au soir, Jean-Philippe Gatien a d'ailleurs précisé à « Sport & Société », les contours de l'action à venir de la Commission.

• Comment s'est déroulée cette première réunion entre les membres de la Commission des Athlètes, et quels seront les principaux objectifs des travaux qui seront menés ?

Les membres ont beaucoup échangé entre eux, sous le regard et avec les précieux conseils de Jonathan Edwards, qui a pu témoigner de sa propre expérience. La Commission aura un double objectif dans le déroulement de sa mission : elle veillera d'abord à ce que le Comité d'Organisation de Paris 2024 offre des services exceptionnels pour les athlètes, et elle aussi à consolider l'engagement du grand public dans toute la France, en partageant l'ambition d'un projet spectaculaire, porteur de sens et qui va faire bouger les lignes.

Avec la Commission des Athlètes de Paris 2024, nous avons d'ailleurs souhaité mettre en place un fonctionnement innovant, avec justement la prise en considération des volets « Héritage » et « Engagement ». Par le passé, les Commissions des Athlètes étaient davantage des instances destinées à valider les orientations du projet olympique et paralympique. Ici, nous voulons ajouter une vraie valeur ajoutée avec un investissement personnel des athlètes.

Cette Commission des Athlètes est une clé pour construire le succès des Jeux, avec une volonté réelle d'apporter des propositions pour le sport-santé, pour l'éducation par le sport, mais aussi pour la pratique et le développement du handisport. La présence d'athlètes paralympiques dans la Commission est en ce sens l'illustration d'un engagement fort de Paris 2024 pour faire bouger les lignes sur les notions de diversité et celle du handicap en particulier.

• En plus des travaux propres à la Commission, est-ce qu'il y aura un investissement des athlètes sur le terrain ?

A l'instar de la phase de candidature, il y a en effet une volonté réelle et palpable d'une implication des athlètes sur le terrain au cours des six ans à venir.

Ils seront, comme on l'a vu par exemple lors de la Semaine Olympique et Paralympique, avec la mobilisation d'une centaine d'athlètes dans les écoles et les universités, des ambassadeurs au service du projet. Ils seront aussi présents pour démontrer les bienfaits de la pratique sportive auprès de la population.

En outre, il pourrait également y avoir une participation d'athlètes au sein de groupes thématiques pour, là encore, assurer une expérience exceptionnelle des Jeux pour les futurs compétiteurs (hébergement, conditions d'entraînement, transport sur les sites, accessibilité, etc…).

• Des actions communes et des synergies sont-elles envisageables entre la Commission des Athlètes de Paris 2024 et celle du Comité National Olympique (CNOSF) ?

Tout à fait. Dans la manière dont nous avons structuré la Commission – avec le respect de la parité, la jeunesse et l'expérience, et le fait que les athlètes soient des participants aux Jeux Olympiques ou Paralympiques – il y a évidemment eu le souci de faire intervenir en tant que membres de droit, les deux coprésidents de la Commission des Athlètes de Haut Niveau (CAHN) du CNOSF ; Fabien Gilot et Gwladys Epangue.

Cette association, cette coopération avec la CAHN, elle est essentielle pour nous.

Si chacune des deux Commissions a ses propres sujets légitimes – par exemple le rapport avec les Fédérations sportives pour la CAHN et les services aux athlètes pendant les Jeux pour la Commission Paris 2024 -, on voit bien qu'il y a des sujets transversaux, comme la problématique de la reconversion des athlètes de haut niveau.

L'idée est vraiment de fédérer et d'être le plus efficace possible. Cela s'illustre aussi par l'intervention d'autres athlètes de la CAHN au sein de la structure que nous mettons en place, avec Astrid Guyart et Gévrise Emane.

Source : sportetsociete.org / Crédits photo – Philippe Millereau / KMSP / DPPI)