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Paris 2024 : Anne Hidalgo confirme les grands projets d'urbanisme


Dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, plusieurs grands projets d'urbanisme doivent être réalisés ou tout du moins enclenchés à Paris. Malgré la crise sanitaire liée au Covid-19 et les répercussions économiques de cette dernière, la Maire de la capitale confirme les orientations définies jusqu'à présent.

Réélue au mois de juin 2020 pour un second mandat à la tête de la « Ville Lumière », Anne Hidalgo avait très tôt placé l'organisation des Jeux de Paris 2024 comme un point d'horizon pour la transformation urbaine de Paris, tant sur le plan architectural et environnemental, que dans le domaine des transports avec le déploiement des mobilités douces.

Aussi, la quête d'un nouveau mandat municipal avait permis de rappeler la nature des différents grands projets destinés à métamorphoser une ville dont le rayonnement n'est plus à démontrer à l'échelle du monde et qui doivent impacter à terme les abords de la Tour Eiffel, mais encore l'Avenue des Champs-Elysées.

Ce week-end, dans le cadre d'une large interview accordée pour « Le Journal du Dimanche », la Maire de la capitale a d'ailleurs confirmé la réalisation prochaine de ces chantiers d'envergure qui marqueront l'avant et l'après JO.

Comme elle l'a ainsi déclaré : "Tous nos projets ont deux phases : avant et après 2024, car beaucoup de lieux seront utilisés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.

Nous allons transformer la Porte de la Chapelle, avec une grande place laissée à la nature dans cette entrée de la ville. Nous poursuivons le projet Trocadéro-Tour Eiffel ; après 2024, avec le Champ-de-Mars, ce sera un parc extraordinaire au cœur de Paris. Pour les Champs-Elysées, nous allons refaire la Place de la Concorde avant les Jeux, puis la totalité de l'Avenue ensuite ; ce sera un autre jardin extraordinaire. Pour Notre-Dame, avec l'Élysée et le diocèse, nous allons lancer un concours pour travailler sur les nouveaux aménagements du parvis et de ses abords. Concernant la Tour Montparnasse et son environnement, les travaux démarrent cette année."




Dans le 18e arrondissement de Paris, la régénération urbaine annoncée pour le quartier de la Porte de la Chapelle vise à répondre à deux objectifs majeurs, directement en lien avec la tenue prochaine des Jeux.

D'une part, la Ville de Paris s'est engagée dès 2016 dans l'aménagement d'une aréna de 8 000 places pour accueillir une partie des compétitions en 2024, mais aussi pour combler un vide en ce qui concerne le parc existant des installations multifonctionnelles de la capitale.

Aujourd'hui, ce parc est en effet symbolisé par le vaste site de l'AccorHotels Arena de Bercy (12e arrondissement) dont la jauge peut atteindre 20 000 places et, dans une toute autre mesure, par le Zénith (19e) et le Stade Pierre de Coubertin (16e) où la capacité peut respectivement être portée à 6 800 et 4 800 places.

Avec une enceinte disposant d'une jauge intermédiaire, Paris entend dès lors proposer la mise à disposition d'une salle adaptée pour des clubs sportifs en résidence, salle qui sera par ailleurs en mesure de recevoir des manifestations qui n'auraient pu avoir lieu dans l'imposante structure de Bercy.

Après des travaux préparatoires sur le site, l'édification de la nouvelle aréna doit être opérée d'ici l'été 2023, soit un an avant le déroulement des Jeux lors desquels l'équipement recevra les épreuves de gymnastique rythmique, de badminton, ainsi que de para-badminton et de para-haltérophilie. Du fait de sa mobilisation pour l'événement planétaire, il est à souligner que l'aréna bénéficiera d'un investissement pour partie amené par la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO). Cette dernière doit en effet débourser 50% d'une enveloppe prévisionnelle de 98 millions d'euros (hors-taxes), les 50% restants étant à la charge de la Ville.

Au-delà de l'aménagement d'une installation multifonctionnelle, la transformation urbaine envisagée dans ce secteur doit d'autre part permettre d'accompagner et de conforter la vision à long terme de l'équipe municipale réunie derrière Anne Hidalgo pour repenser les Portes de Paris comme de futures Places du Grand Paris.

En gommant la fracture territoriale incarnée depuis des décennies par le boulevard périphérique qui encercle Paris, la Maire de la capitale souhaite ainsi ouvrir sa ville sur les territoires voisins, à commencer par le département limitrophe de la Seine-Saint-Denis.

Pour preuve de cette ambition urbaine, la délibération présentant en 2019 le projet auprès des élus du Conseil de Paris avait apporté les précisions suivantes :

D'ici 2030, Paris souhaite ancrer pleinement le Nord Est parisien comme une nouvelle centralité intelligente, durable, solidaire et reconnue à l'échelle internationale.

[…] Le secteur Gares des Mines – Fillettes s'étend entre la Porte de la Chapelle et d'Aubervilliers sur un périmètre d'environ 20 hectares de part et d'autre du boulevard périphérique.


Concrètement, le projet de ZAC doit passer par la transformation de 150 000 m², avec dans le détail, pas moins de 41 100 m² de surface d'habitation (750 logements dont 35% de logements sociaux), 6 200 m² de programmes hôteliers, 52 300 m² de bureaux, 4 600 m² de commerces et services et enfin 24 500 m² d'équipements sportifs, en incluant la future aréna.

Au cœur de la « Ville Lumière », un autre grand projet doit pour partie voir le jour au moment de la célébration des Jeux.

Autour de la Tour Eiffel, emblème par excellence de Paris à travers le monde, la Ville envisage de métamorphoser en profondeur un site allant du Trocadéro d'une part (16e arrondissement), jusqu'à l'École Militaire d'autre part (7e) et ce, afin de repenser un quartier prisé des touristes mais paradoxalement délaissé par les Parisiens et les Franciliens. A l'issue d'un appel à projets, l'offre présentée par le cabinet d'architectes Gustafson Porter + Bowman avait dès lors été choisie en 2019 par la Ville de Paris pour écrire une nouvelle page de l'histoire d'un site de 54 hectares.

Baptisée OnE I, ladite offre repose sur la requalification des espaces et une réduction de la circulation automobile sur le secteur, comprenant en particulier la piétonisation et la végétalisation du Pont d'Iéna, face à la « Dame de Fer ».

Au niveau de la Place du Trocadéro, le projet prévoit un réaménagement du rond-point existant pour en faire un amphithéâtre de verdure offrant une perspective exceptionnelle avec une jauge potentielle de 12 000 places.

Pour la Tour Eiffel, les jardins limitrophes du célèbre monument connaîtront un embellissement allant de pair avec le réaménagement engagé du parvis et de l'accès aux millions de visiteurs qui arpentent chaque année le site.

Ces changements interviendraient d'ici 2024, année où le Champ-de-Mars sera mobilisé pour les Jeux, via le Grand Palais éphémère en cours de construction sur le Plateau Joffre pour les épreuves de lutte, de judo, mais encore de para-judo et de rugby-fauteuil, et le Stade Tour Eiffel qui s'installera temporairement en contre-bas de l'édifice qui a fêté ses 130 ans en 2019, pour la réception des tournois de beach-volley et de cécifoot.

A l'instar du quartier de la Porte de la Chapelle, l'échéance 2030 est là-aussi fixée pour achever la livraison complète des nouveaux espaces, le projet OnE I étant aussi destiné à rallier le Champ-de-Mars sur toute sa superficie et à atteindre également la station de métro Bir-Hakeim et le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac.

Pour ce chantier urbain et paysager d'importance, 72 millions d'euros avaient initialement été projetés. In fine, les derniers chiffrages font état d'un rehaussement des coûts à au moins 107 millions d'euros.

Pas de quoi néanmoins freiner l'ambition de la Ville de Paris et des équipes associées à la mise en œuvre du projet, parmi lesquels la Société d'Exploitation de la Tour Eiffel (SETE) pilotée depuis septembre 2020 par un certain Jean-François Martins, Adjoint de la Maire de Paris en charge du Tourisme, des Sports et des JO 2024 sous la précédente mandature municipale.

Comme l'a d'ailleurs affirmé ce dernier, dans une récente interview pour le magazine « Challenges » : C'est notre projet à long terme que nous allons continuer sur cette période de fermeture, voire même que nous allons tenter d'accélérer en profitant du fait qu'il y ait moins de visiteurs pour faire plus de travaux.



Plus au centre de Paris, la Place de la Concorde (8e arrondissement) doit elle-aussi connaître une cure de jouvence magistrale dans l'optique des Jeux de 2024.

Étant programmée pour accueillir une partie des sports urbains inscrits au programme desdits Jeux – skateboard, breakdance, basketball 3×3 – la plus grande place de la capitale est en effet mentionnée dans le projet de réaménagement intégrant aussi l'Avenue des Champs-Elysées, et pensé selon les plans de l'architecte Philippe Chiambaretta en association avec le Comité Champs-Elysées qui rassemble les acteurs économiques et culturels de la célèbre avenue depuis le début du XXe siècle.

La Place de la Concorde serait dès lors radicalement reconfigurée pour effacer autant que possible la perception actuelle qui est celle d'un immense rond-point au cœur duquel trônent l'Obélisque de Louxor et un ensemble de statuaires et de fontaines réalisés par Jacques Ignace Hittorff.

Pour cette partie-clé du projet, l'idée est de reconnecter l'ancienne Place Louis XV avec les Jardins des Tuileries adjacents. La circulation automobile serait en conséquence détournée et un jeu de miroirs d'eau pourrait le cas échéant être aménagé pour agrémenter le nouvel espace où 360 arbres seraient par ailleurs plantés pour cercler la place faisant face à l'Hôtel de la Marine et à l'Hôtel de Crillon.

Plus globalement, le projet de Philippe Chiambaretta vise à la réalisation d'un « poumon vert » de 78 hectares englobant les espaces périphériques du Petit et du Grand Palais – un autre acteur monumental des Jeux de Paris 2024 – et l'Avenue dans sa perspective jusqu'à l'Arc de Triomphe.



Toujours dans le cœur historique de la capitale, le reconstruction engagée de la cathédrale Notre-Dame (4e arrondissement) – en partie ravagée par un incendie le 15 avril 2019 – doit permettre une requalification des abords de l'édifice qui était jusqu'à cette date l'un des monuments les plus visités d'Europe.

Le parvis – Place Jean-Paul II – pourrait ainsi être végétalisé pour atténuer la place du minéral. Un percement en verre au-dessus de la crypte archéologique pourrait notamment être réalisé comme cela fut proposé par l'architecte Dominique Perrault dans le cadre de la Mission « Île de la Cité – Le cœur du cœur » à la fin de l'année 2016.

Une chose en en tout cas d'ores et déjà actée : la reconstruction de Notre-Dame se fera à l'identique et donc en l'absence de geste architectural tel que souhaité un temps par le Président de la République, Emmanuel Macron.

Concernant l'autre grand projet mentionné par Anne Hidalgo dans son interview datée de ce 10 janvier 2021, la Tour Montparnasse (15e arrondissement) et ses alentours s'apprêtent à subir un lifting sans précédent.

Ce dernier doit être porté selon les plans du cabinet « Nouvelle AOM » désigné dans le cadre de l'opération « Demain Montparnasse » qui doit désormais entrer en mouvement dans le courant de l'année.

Symbole de l'architecture des années 1960-1970, mal-aimée des Parisiens, la Tour Montparnasse conservera son esthétisme d'ensemble, même si la transformation envisagée prévoit de la rendre plus transparente, avec par ailleurs l'installation d'une serre agricole sur un sommet rehaussé de 18 mètres et, en contrebas, une structuration remodelée des premiers étages pour là-aussi faire davantage pénétrer le végétal.

Plus largement, le quartier comprenant aussi la gare du même nom doit être modernisé avant et après 2024, sachant que le projet de la « Nouvelle AOM » s'appuyait en 2017 sur un investissement prévisionnel de 300 millions d'euros entièrement financé par les acteurs de l'Ensemble Immobilier Tour Maine-Montparnasse (EITMM) qui rassemble par moins de 300 copropriétaires et 450 sociétés occupantes.



Dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, d'autres projets structurants doivent être engagés par l'équipe municipale aujourd'hui aux manettes.

Sans avoir été cité par Anne Hidalgo ce jour, cela concerne notamment la baignade dans la Seine, véritable « serpent de mer » déjà évoqué par Jacques Chirac lorsque ce dernier était Maire de Paris (1977-1995).

Alors que les épreuves de triathlon et de natation en eau libre sont programmées dans le fleuve parisien en 2024, cinq sites ont été retenus à l'issue d'une étude lancée par les Services de la Ville de Paris et l'Atelier Parisien de l'Urbanisme (APUR) pour être ouverts à la baignade dès 2025.

Comme cela fut exposé en octobre 2018, une première installation saisonnière pourrait de facto être aménagée en contrebas du Trocadéro, face à la Tour Eiffel. Plus loin, au niveau du Bois de Boulogne (16e arrondissement), une deuxième structure pourrait voir le jour, tandis que trois autres équipements sont projetés, dont deux le long du Parc Rives de Seine entre le Pont Neuf (1er) et Châtelet (4e), le dernier étant envisagé près du Pont de Bercy (13e).


Source : sportetsociete.org
Visuel de l'Aréna de la Porte de la Chapelle et de son parvis arboré (Crédits – SCAU / NP2F)
Visuel du réagencement de la Place de la Concorde à horizon 2030 (Crédits – PCA-STREAM)
Visuel du projet de Dominique Perrault dans le cadre de la Mission « Île de la Cité – Le cœur du cœur » présentée à la fin de l'année 2016 (Crédits – DPA_ADAGP)
Visuel du live-site du Trocadéro pour les Jeux de 2024 et du site destiné aux épreuves de triathlon et de natation en eau libre (Crédits – Paris 2024 / Ph. Guignard / Populous-Luxigon)



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