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[INTERVIEW] FÉMINISATION DES INSTANCES SPORTIVES : "IL FAUT QUE LES FEMMES S'AUTORISENT À Y ALLER"La féminisation des instances sportives sera l'un des sujets importants évoqués entre mercredi 18 et samedi 20 janvier, aux états généraux du sport féminin, à Bourges. Dans le Loiret, en 2023, les femmes se font toujours minoritaires à la tête des comités départementaux. Céline Héberlé, 49 ans, a été élue, en 2020, présidente du comité du Loiret de tennis. Interview : • Fédérations, ligues, comités, les instances sportives sont encore aujourd'hui à une large majorité dirigées par des hommes, comment l'expliquez-vous ? "Il y a d'abord l'héritage du modèle patriarcal avec cette image traditionnelle de l'homme qui dirige. C'est la même situation dans les entreprises, c'est compliqué de la faire évoluer. Et puis, c'est surtout vrai pour ma génération (je vais avoir 50 ans) et même si on évolue, les femmes ont en charge la famille, la maison et leur travail, donc ça ajoute une charge en plus de prendre d'autres responsabilités. Je pense que ce sera moins vrai pour les femmes qui ont entre 20 et 35 ans aujourd'hui. Cette difficile féminisation des instances est aussi liée à la pratique : dans le tennis, les femmes comptent pour environ un tiers, seulement, des licenciées." • Lorsque vous vous êtes présentée, aviez-vous en tête que vous pouviez représenter un "rôle model", montrer à d'autres que cela était possible ? "Pas du tout ! J'en ai pris conscience il n'y a pas très longtemps. Quand j'y suis allée, il n'y avait personne d'autre qui voulait prendre la tête de la liste. Je me sentais légitime dans les idées que j'amenais, mon envie d'apporter autre chose." • Avez-vous, dans le cadre de votre fonction, été confrontée à des propos sexistes ? "Les choses évoluent vraiment positivement. C'est très à la mode d'intégrer les filles et il y a beaucoup d'hommes qui ont compris qu'il y a des choses qui ne se disent plus. Après il y a toujours des petites phrases où, par exemple, on nous fait comprendre que c'est chouette de travailler avec nous les femmes, mais c'est plus difficile de concevoir de travailler pour nous." • Pour arriver à plus de parité dans les équipes dirigeantes, il est nécessaire d'augmenter la représentation des femmes parmi les licenciées. Comment y œuvrez-vous ? "C'est quelque chose qui me tient à cœur, on a une commission féminine au sein du comité que je soutiens beaucoup, je pense qu'on a beaucoup à faire. Il faut qu'on arrive à féminiser ce sport. Il faut qu'on arrive à montrer que ce n'est pas parce qu'on est une femme qu'on n'est pas compétitrice. Et puis, le tennis peut être aussi ludique, convivial pour celles qui souhaitent former des groupes de copines. On essaye notamment de valoriser les compétitions loisirs par équipes." • Avez-vous un message à faire passer aux femmes qui hésitent à se lancer ? "J'aimerais que les femmes prennent conscience, qu'elles s'autorisent à y aller. C'est la clef : ne pas avoir peur d'y aller. On amène autre chose, ce n'est pas une question d'aimer le pouvoir, c'est surtout une histoire de partage. En tant que femme dirigeante, je pense qu'on peut servir de moteur, je n'aime pas trop le terme de modèle. Si moi j'y arrive, tout le monde peut y arriver." Source : www.larep.fr/ : https://www.larep.fr/orleans-45000/sports/feminisation-des-instances-sportives-il-faut-que-les-femmes-s-autorisent-a-y-aller_14247511/ A consulter aussi
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