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[SPORT SCOLAIRE] UNE PLACE DE CHOIX DANS LES PROGRAMMES SCOLAIRES MAIS UNE PRATIQUE SOUVENT MÉPRISÉE : POURQUOI LE SPORT EST LE MAL-AIMÉ DE L'ENSEIGNEMENT FRANÇAIS – 1ÈRE PARTIE"Le sport est un objet presque non identifié dans le domaine scolaire, avec cette idée qu'il s'agit de quelque chose de secondaire." Le sociologue du sport, Patrick Mignon, pose d'entrée le décor. A entendre instituteurs et parents d'élèves, la pratique sportive à l'école est souvent dévalorisée, et les bienfaits encore trop peu reconnus. A moins d'un an des Jeux de Paris, cette problématique interroge. La France n'est pourtant pas la moins bien lotie en nombre d'heures d'activité physique et sportive à l'école : au moins une séance quotidienne d'activité motrice de trente à quarante-cinq minutes en école maternelle, 108h/an en école élémentaire (soit un horaire hebdomadaire moyen de trois heures par semaine), quatre heures par semaine en classe de sixième, trois de la cinquième à la troisième. A cela s'ajoute notamment, la possibilité de participer aux activités proposées par l'USEP (Union sportive de l'enseignement du premier degré) en maternelle et primaire. La France, l'un des pays au plus grand nombre d'heures d'EPS Avec ce compte, l'Hexagone est même plutôt bien placé vis-à-vis des autres pays européens. "La France, avec 540 heures d'EPS (le total des heures réglementaires sur cinq années d'études, du CP au CM2, pour pouvoir comparer l'ensemble des pays qui ont des systèmes différents), est l'un des quatre pays (avec le Luxembourg, la Slovénie, la Hongrie) qui consacrent plus de 500 heures à cette matière", écrit le rapport Education in Europe: key figures, publié en 2022. Avec 540 heures d'EPS (le total des heures réglementaires sur cinq années d'études, du CP au CM2, pour pouvoir comparer l'ensemble des pays qui ont des systèmes différents), est l'un des quatre pays (avec le Luxembourg, la Slovénie, la Hongrie) qui consacre le plus d'heure à cette matière en Europe. (Capture d'écran / Ministère de l'Education nationale et de la jeunesse) Toutefois, ce total est à nuancer pour le cas français : sur le nombre d'heures affiché, le temps réel de pratique peut être revu à la baisse. Beaucoup d'établissements scolaires n'ont pas d'infrastructures à proximité, ce qui implique un temps de trajet pris sur le temps de l'activité physique. Une discipline moins bien considérée Malgré un nombre d'heures conséquent de pratique sportive, "le sport à l'école, n'est absolument pas reconnu au même niveau que les autres disciplines", regrette Martine Duclos, cheffe du service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand et directrice de l'Observatoire national de l'activité physique et de la sédentarité (Onaps). Un constat qui s'observe sur le terrain. "Dans le primaire, les instituteurs ne sont pas suffisamment formés à l'activité physique. Si vous avez des gens qui ne sont absolument pas convaincus de l'efficacité et de l'intérêt, le message qui passera chez les jeunes ne sera pas le bon", remarque-t-elle. Les programmes d'EPS au collège sont aussi pointés du doigt. "Nos programmes nous ont décalés du sport lui-même pour mettre en valeur les compétences qui sont à côté du sport, comme être capable d'être ensemble, de communiquer, d'arbitrer", déplore Benoît Hubert, secrétaire général Snep-FSU, syndicat majoritaire des professeurs d'EPS. Absente du brevet du collège, l'EPS n'est guère mieux considérée au lycée (deux heures par semaine), avec l'un des plus faibles coefficients au bac [coefficient 6 du nouveau bac]. Conséquence directe de ce manque de considération, les jeunes français ne sont pas assez actifs. D'après une étude de l'Observatoire national de l'activité physique et de la sédentarité (Onaps) en 2022, au sein des 25 pays les plus riches du monde, la France occupe le 22e rang en matière d'activité physique des adolescents (le 1er pays étant celui avec les adolescents les plus actifs). à suivre... → 2ème Partie Source : www.francetvinfo.fr A consulter aussi
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