Identifiant
Mot de passe
Actualités >

[ASSEMBLÉE NATIONALE] AUDITION DE MME AMÉLIE OUDÉA-CASTÉRA, MINISTRE DES SPORTS ET DES JOP PAR LA COMMISSION D'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR LES DÉFAILLANCES DE FONCTIONNEMENT AU SEIN DES FÉDÉRATIONS SPORTIVES

Amélie Oudéa-Castéra a été auditionnée jeudi 16 novembre par la Commission d'enquête parlementaire. La ministre des Sports n'a éludé aucune question et a profité de ce rendez-vous pour dévoiler ses actions à venir.

Amélie Oudéa-Castéra attendait ce moment avec impatience. Elle avait passé des heures à le préparer, lisant les comptes rendus de la quasi-totalité des 79 précédentes auditions (96 % selon ses dires), et n'avait calé aucun rendez-vous à son agenda jeudi après-midi pour dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Ce moment, c'est donc son grand oral devant la Commission d'enquête parlementaire.

Cette commission qui n'hésite pas à poser des questions gênantes à tous les acteurs du sport et dont les membres rebondissent sans cesse sur les auditions précédentes ou sur des confidences obtenues « off the record ».

La ministre des Sports, des Jeux Olympiques et paralympiques a passé plus de trois heures (3 h 10 pour être précis) afin de répondre aux questions des députés, et notamment de Béatrice Bellamy (Horizon), la présidente, et Sabrina Sebaihi (Écologiste - Nupes), la rapporteure. « AOC » n'en a éludé aucune. L'ambiance dans la salle, située au deuxième sous-sol du Palais Bourbon, était à la courtoisie. Après avoir détaillé son action lors de son introduction sous forme de propos liminaires, la ministre a profité de l'occasion pour détailler ses actions à venir, s'appuyant parfois sur les travaux des députés.

La lutte contre les violences sexuelles
La ministre des Sports l'a martelé : la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est sa grande priorité. Alors qu'elle s'était plainte ouvertement de la création du site #Balancedusport par les deux députées et avait argué la seule légitimité de Signal-Sports, elle a reconnu jeudi le défaut de visibilité de la plateforme de signalement du ministère des Sports. « C'est l'un des enseignements que je tire des travaux de votre Commission, mieux faire connaître le canal de Signal-Sports partout, tout le temps. » « J'ai d'ores et déjà impulsé plusieurs actions importantes. Notre site internet a été totalement modifié. » Un encart est désormais accessible pour signaler les violences. Une vaste campagne de communication est prévue pour 2024 avec des affichages dans l'ensemble des lieux de pratique.

Le renforcement de la lutte contre l'homophobie
Mise en cause la semaine dernière par Julien Pontes, le porte-parole de Rouge Direct, qui avait parlé de « trahison » de sa part car elle n'avait pas mis en place leur dispositif de lutte contre l'homophobie dans les stades sous la forme d'une commission d'observation, la ministre a annoncé devant la Commission : « Quand le collectif m'a proposé de mettre des observateurs en tribune parce que, parfois, il y a des chants homophobes qui sont entonnés par des gens depuis les gradins et que l'arbitre n'entend pas, j'ai tout de suite demandé à mon cabinet d'enchaîner. » Ils ont pris contact avec Metz (L1) et Saint-Étienne (L2) pour tester ce dispositif. « Je ne vais pas lâcher, on va la faire cette remontée avec des observateurs indépendants dans les tribunes. »

L'interdiction de licence à vie
« Je veux faire monter en puissance le contrôle d'honorabilité et embarquer toutes les Fédérations », a déclaré Amélie Oudéa-Castéra, évoquant le système d'information automatisé permettant de contrôler notamment le casier judiciaire des éducateurs et exploitants bénévoles licenciés. Elle souhaite que, à l'avenir, toutes les personnes en contact avec des mineurs, quel que soit leur rôle dans les clubs, soient contrôlées. « Il faut que les Fédérations aillent au bout de l'exercice de leur pouvoir disciplinaire. J'ai même envie que dans les cas les plus graves, des violeurs, des multirécidivistes, il n'y ait plus de faculté d'émettre une licence. » En clair : une suspension à vie.
La création d'« une forme d'impeachment »

Confrontée à de nombreuses crises de gouvernances depuis sa nomination en mai 2022 et notamment au refus de certains présidents de fédérations de démissionner à la suite de condamnations (Bernard Laporte, FFR) ou de rapports de l'IGÉSR (Noël Le Graët, FFF), la ministre s'est dite prête à « inventer une forme d'impeachment pour être sûr de ne pas avoir à attendre trois mois pour obtenir in fine une démission et d'aller plus vite dans les cas les plus graves et de blocage des institutions ». Elle a tenu à préciser que les Fédérations n'étaient pas indépendantes, mais autonomes. « Je me suis fait le plaisir de le rappeler en temps utile à la FIFA quand ils venaient donner des leçons parce que je grattais d'un peu trop près Noël Le Graët. »

Le revenu en fonction de l'utilité sociale

La ministre des Sports a également profité de son audition pour évoquer la rémunération des acteurs du sport. « Une des limites actuelles de notre système, y compris dans le capitalisme tel qu'on le connaît, est de ne pas rémunérer les gens justement au regard de leur utilité sociale. » Elle s'est donc engagée à faire ce qui était en son pouvoir « pour que des talents et des actions fondamentales dans le champ du sport soient mieux rémunérés ». Et a répété : « Je souhaite une rémunération plus juste au regard de l'utilité sociale. »


Source : www.lequipe.fr

→ Retrouvez toutes les auditions de la Commission d'enquête parlementaire sur les défaillances de fonctionnement au sein des fédérations sportives en cliquant ici

• Audition de Mme Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des sports et des jeux olympiques et paralympiques




OFFRES D'EMPLOI


Une nouvelle annonce

BASICOMPTA


FORMATION PSC1

Les Rendez-vous du CDOS

Guid'Asso





MAISON DES SPORTS RESERVATION DE SALLES


Planning et réservations

coordonnées / Contact


CDOS du Loiret
- Maison des Sports
1240 rue de la Bergeresse
45160 OLIVET

- 02 38 49 88 46


- courriel
- nous localiser

Les bureaux du CDOS sont ouverts

Les lundis, mardi et jeudi : 9h-12h30 / 13h30-17h

Partenaires du CDOS

Rechercher